LE PROJET DE LA FRICHE LEGRÉ MANTE
PAS DE ZTL, UNE DÉPOLLUTION DE FACADE
LE RECOURS DES ASSOCIATIONS
LES FAITS:
1996-2017: Six études scientifiques différentes (reconnues par l'État) mettent en évidence que la totalité de la friche, y compris la cheminée rampante qui monte sur la colline et la décharge en bord de mer (crassier), est profondément polluée par des métaux lourds (plomb, arsenic), les hydrocarbures et les cyanures.
2018: Le fonds d'investissements Ginkgo, devenu propriétaire de la friche, annonce un projet qui ne prévoit pas une dépollution approfondie des zones les plus polluées du site (appelées "zones sources concentrées"), notamment de la décharge en bord de mer et la cheminée rampante sur la colline. La proposition de cession d'une bonne partie de la surface non constructible au Parc national des Calanques, présentée comme un acte généreux, permettrait à Ginkgo de se soustraire aux obligations de dépollution complète.
2019: Suite à la demande de toutes les associations pour empêcher les envols de poussières contaminées, Ginkgo s'engage publiquement à réaliser la totalité des travaux de dépollution et terrassements sous tentes étanches pressurisées. La décharge en bord de mer et la colline ne sont pas incluses dans ces mesures.
2020: L'actuelle Mairie s'engage à faire respecter ces mesures de confinement des terrassements et du désamiantage promises par Ginkgo, et promet la mise en place de mesures concrètes (Zone à Trafic Limité) pour faire face aux problèmes de circulation.
2022: Une enquête publique municipale permettant aux habitants du quartier d'exprimer leurs opinions sur le projet est lancée et reçoit un grand nombre d'observations qui expriment l'inquiétude des habitants concernant l'impact du projet sur la circulation et la santé. Les observations sont de fait ignorées par les autorités et par Ginkgo.
juin 2023: Un comité de vigilance est chargé de surveiller la dépollution : il réunit les représentants des autorités, des associations et du constructeur. Ginkgo annonce au comité de vigilance vouloir faire marche arrière sur le niveau de la dépollution :
-La grande majorité de la surface polluée par les métaux lourds ne sera plus protégée contre l'envol des poussières par des tentes pressurisées.
-Les mesures de protection sont réduites à une brumisation d'eau et à l'arrêt des travaux en cas de vent dépassant les 50 km/h en moyenne (pendant les derniers jours de Mistral le vent n'a pas atteint cette limite).
-Le coût de la dépollution descend à 11,5 millions d'euros, la moitié de la somme évaluée lors des précédentes études scientifiques.
-Ginkgo promet d'élargir les voies devant la friche, ce qui n'aura aucun impact réel sur la circulation. Le projet de ZTL n'est plus à l'ordre du jour.
juillet 2023: Un collectif de 3 Associations (FARE sud, UCL, ASLS) dépose des recours contre les permis de construire et contre l'arrêté préfectoral autorisant la dépollution dans ces conditions dangereuses et inacceptables. L'objectif du recours n'est pas d'empêcher ou retarder la dépollution mais bien au contraire de débloquer le dossier dans des conditions de sécurité sanitaire, tout en protégeant les noyaux villageois, en abordant réellement la question de la circulation, et de la valorisation de l'environnement du Parc national.
Ce recours a pu être lancé grâce à vos dons, et nous avons encore besoin de votre soutien !
Le lien pour les dons :
https://www.helloasso.com/associations/association-sante-littoral-sud/collectes/cagnotte-legre-mante
Le lien pour la pétition :
https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSczuk5T_IfDlk_nmId-SDnufJjn17Tr1pW4femHIvS6zSZHSQ/viewform?pli=1