FredS a écrit:Salut Christian, je pense que le sujet de l'exploitation des forêts est assez intéressant et complexe et évolue au fil de l'histoire.
J'ai trouvé un article du monde qui date de 2011 à propos du nombre de chênes utiles à la construction d'un bateau de guerre sous Louis XIV.
ArticleJe sais également que dans certaines régions de France, les résineux (sapins, épicéas) ont été largement privilégiés par rapports aux feuillus pour leur rapidité de croissance et du fait que leur bois servait à la fabrication du charbon, très utile dans la poudre des obus de 14-18.
Bonjour Fred et tt le monde.
Merci pour cet article très intéressant (ceux qui souhaitent le lire, cliquez ci-dessus).
Pour l'info des naturistes qui ne seraient pas documentés sur le sujet :
L'enrésinement massif par le pin maritime (différent de notre pin d'Alep) avait autrefois bien réussi à stabiliser les sables erratiques et marécages du littoral aquitain, où il forme aujourd'hui une forêt immense et très belle, qui de plus fournit de la pâte à papier.
C'est dans cette forêt que se nichent les quatre grands centres naturistes d'Arna, La Jenny, Euronat et Monta. Voilà une réussite.
Autre enrésinement massif très réussi : aux XIXe et XXe siècles la stabilisation des versants alpins par le mélèze, arbre qui outre sa beauté fournit un très beau bois pour mobilier.
Mais partout ailleurs en France l'enrésinement de terres cultivables au XXe siècle est proche du désastre, car les résineux acidifient le sol et interdisent la pousse de nombreux végétaux.
Notre pin d'Alep, lui, a fait l'objet d'un petit nombre d'absurdes plantations en sol profond, ou projets de plantations, qui m'ont conduit il y a quelques années à une contestation et une discussion serrée avec le CEMAGREF, et de toutes façons n'ont pas eu de suites car c'était trop stupide.
Le plus gros des zones couvertes de pin d'Alep provient, comme sur le terrain du père de Fred, de la déprise agricole qui n'a pas été suivie par les pouvoirs publics, lesquels auraient pu prendre en charge les terres abandonnées pour y réintroduire le chêne que les paysans des siècles passés avaient supprimé pour créer des cultures.
Malheureusement, la méconnaissance de la forêt qui caractérise les organismes de tourisme et de nombreux élus, les amenés à ériger stupidement et de façon nuisible (chenilles, incendies, acidification du sol) en PACA le pin d'Alep comme symbole touristique de cette région, à la place du vrai arbre de Provence qui est le chêne, (chêne blanc ou chêne-vert).