La Provence, balayée fréquemment par le mistral violent et desséchant, fortement ensoleillée, présente souvent des paysages de rocailles, de garrigue à l'ouest et maquis à l'est, et de pinèdes combustibles et sans fraîcheur.
Cependant elle possède aussi quelques zones verdoyantes, dont le massif de la Sainte-Baume est l'une des plus étonnantes.
Ci-dessus, l'Huveaune, l'un des trois petits cours d'eau verdoyants et frais issus des vastes poches souterraines karstiques de ce massif.
Chaque été, des randonneurs textiles se transforment occasionnellement en naturistes, lorsqu'ils découvrent les mini-piscines naturelles que ce petit fleuve alimente en descendant du massif. Mais la joie de se rafraîchir se transforme en hurlements, l'eau étant souvent au coeur de l'été à 12° même assez loin de la source.
Le massif de la Sainte-Baume étire sa chaîne calcaire sur une trentaine de kilomètres, d'est en ouest, à moins d'une demi-heure de route de Marseille d'une part, et du littoral varois d'autre part.
Sa longue crête dépasse les 1 000 mètres (1 247 mètres au point le plus élevé), ce qui est une valeur modeste en altitude absolue, mais un important dénivelé à proximité du niveau de la mer.
Ci-dessus : la paroi nord, au pied de laquelle se déroule une étroite et longue bande forestière.
Cette forêt, jadis forêt sacrée, très fraîche, possède des arbres qui habituellement sont inconnus en Provence, en particulier de grands hêtres.
Particularité due à un micro-climat exceptionnel (NB. l'application de ce terme à ce lieu fait l'objet d'une controverse scientifique, mais je passe).
La Sainte-Baume reçoit annuellement 1000 mm d'eau de pluie ( Grenoble 965 mm), ce qui en fait un château d'eau d'ailleurs incomplètement exploité.
* La préservation de ce massif étant ma deuxième mobilisation après le Parc National des Calanques, il est possible que prochainement je reproduise ici une pétition contre des projets de spéculation immobilière et d'ouverture ravageuse de carrières.
